Le gréement est l’ensemble des cordages, poulies, et autres éléments qui permettent de régler et de contrôler les voiles d’un voilier. Il est donc essentiel pour la navigation en voile et joue un rôle crucial dans les performances du bateau. Dans cet article, nous allons découvrir les différents systèmes de gréement utilisés sur les voiliers et les avantages de chacun d’entre eux.
Le gréement en sloop
Le gréement en sloop est le plus couramment utilisé sur les voiliers de taille moyenne à grande. Il est composé d’un mât unique, d’une grand-voile et d’un foc. Le mât est maintenu en place par des haubans et des bas-haubans, qui sont des câbles en acier tendus de chaque côté du mât. Le gréement en sloop offre une bonne stabilité et un contrôle précis de la voilure grâce à la possibilité de régler la tension des haubans.
Le principal avantage du gréement en sloop est sa simplicité et sa polyvalence. Il peut être facilement manœuvré par un équipage réduit et convient à la navigation en solitaire. De plus, il permet une grande variété de réglages pour s’adapter aux conditions de vent et de mer.
Le gréement en ketch et en yawl
Le gréement en ketch et en yawl se compose de deux mâts : un mât principal et un mât d’artimon plus petit situé à l’arrière du bateau. Ce type de gréement est principalement utilisé sur les voiliers de croisière pour sa stabilité et sa capacité à naviguer facilement dans des vents légers.
Le gréement en ketch et en yawl offre également une plus grande diversité de voiles, avec la possibilité d’ajouter une voile d’artimon à l’arrière pour augmenter la puissance et la maniabilité du bateau. Cependant, il est plus complexe à manœuvrer et nécessite un équipage plus nombreux pour régler les différentes voiles.
Le gréement en catamaran et en trimaran
Les catamarans et trimarans ont un gréement spécifique adapté à leur structure. Leur voilure est répartie entre deux ou trois mâts, ce qui leur permet de naviguer à des vitesses élevées sans risquer de chavirer. Contrairement aux voiliers monocoques, les catamarans et trimarans ont des voiles plus larges et plus plates, appelées \ »ailes\ » ou \ »flotteurs\ », qui leur permettent de glisser sur l’eau avec moins de résistance.
Le gréement en catamaran et en trimaran offre une stabilité et une vitesse remarquables, mais nécessite un équipage expérimenté pour maîtriser la navigation. De plus, la complexité du gréement et des voiles rend la manœuvre plus délicate et demande un entretien régulier pour assurer une performance optimale.
Le gréement en goélette
Le gréement en goélette est composé de deux mâts de taille égale ou légèrement différente, avec une voile carrée sur le mât avant et une voile triangulaire sur le mât arrière. Ce type de gréement était très utilisé sur les voiliers traditionnels et est maintenant principalement utilisé sur les bateaux de plaisance de grande taille.
Le gréement en goélette permet une grande maniabilité et peut être facilement adapté aux différentes conditions de vent. Cependant, il nécessite un équipage plus important pour régler les voiles et demande une certaine expérience pour maîtriser les réglages complexes du gréement.
Le gréement en bermudien
Le gréement en bermudien est un gréement de type marconi, c’est-à-dire avec une voile triangulaire. Il est principalement utilisé sur les voiliers de régate pour sa simplicité et sa légèreté, qui permettent d’atteindre des vitesses élevées. Le mât est maintenu en place par des étai et des haubans, qui sont des câbles en acier tendus depuis le mât jusqu’au pont.
Le gréement en bermudien offre une grande efficacité et une grande maniabilité, mais nécessite un équipage expérimenté pour maîtriser les réglages fins du gréement. De plus, il est moins adapté à la navigation en croisière en raison de sa voilure limitée et de sa stabilité moindre par rapport à d’autres types de gréement.
Quel gréement choisir pour son voilier ?
Le choix du gréement dépend principalement du type de navigation que l’on souhaite faire et de la taille du bateau. Pour une navigation en solitaire ou en équipage réduit, le gréement en sloop ou en bermudien est recommandé pour sa simplicité et sa polyvalence. Pour les longues croisières et les navigations en famille, le gréement en ketch ou en yawl offre une stabilité et une sécurité supplémentaires. Enfin, pour les amateurs de vitesse et de sensations fortes, le gréement en catamaran ou en trimaran est idéal.
Conclusion
Le choix du gréement est donc crucial pour la navigation en voilier, et il convient de prendre en compte plusieurs critères avant de faire son choix. Il est également important de bien entretenir son gréement pour assurer une performance optimale et garantir la sécurité en mer. Enfin, il est recommandé de se former et de s’entraîner régulièrement pour maîtriser les différents réglages et tirer le meilleur parti de son gréement.